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Les Affranchies

Conversations secrètes

3 Novembre 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Ma Psy et Moi

4e5f.jpgLaora était partie quelques jours dans sa Toscane natale et je trainais ce matin là en attendant l'heure de rejoindre Frida pour déjeuner. J'ai eu soudain une sentsation bizarre parce que je venais de me rendre compte que sans le vouloir, je captais toutes les conversations des autres qui avaient trait à leur coiffure. Et toutes me ramenaient à ma récente experience avec la transalpine. Dans la rue, le métro ou dans une brasserie, c'était là une mère et son fils, ici deux amies ou encore là un couple... Et presque à chaque fois les paroles s'accompagnaient d'un geste qui consistait à passer la main dans les cheveux de l'autre, comme pour évaluer leur longueur ou soupeser la masse dont il fallait se débarrasser. Plus je progressais dans ce constat et plus m'apparaîsait évident le caractère sado-masochiste de ces scènes.

" Il faut absolument que je t'emmène chez le coiffeur..." " Alors quand est ce que tu vas les faire couper...? " " Tu as les cheveux  trop longs..." " Fais moi plaisir d'aller te faire couper les cheveux ..."

Je ne voulais pas me l'avouer, mais ces mots m'excitaient. Il était clair qu'une hièrarchie se créait, que les mots et les gestes établissaient un rapport de domination et de soumission entre les personnages concernés. J'arrivais même à imaginer que cette soumission pouvait aller jusqu'à être non consentie, une obligation, un devoir. Et mon imaginaire fabriquait des scènes terribles, dans les prisons, les couvents, les camps militaires, tous ces endroits où l'on pouvait "officiellement" imposer à quelqu'un d'avoir les cheveux coupés sans son consentement... 

Ma Psy " - Les vandazmes zont vait bour za. Dant que zela resde tans ze tomaine il n'y a pas te mal. Là où le trame ze brotuit z'est quand les limides se rombent et que le zuchet ne dizerne blus ses télires te la réalidé. Rêfer t'azaziner sa pelle mère ne fait bas te doi ein azazin...

Moi - Oui c'est pas faux... Mais tout de même, il y a quelque chose de pervers à avoir ce genre de fantasme non?

Ma Psy - La berferzion zerait chusdement te ne blus dizerner le vandazme de la réalidé. Zi zela se téroule comme un cheu, comme du as vais afec l'idalienne, où est le mal?

Moi - Mouais... Vu comme ça...

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Désinvolture

1 Novembre 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Andreas-heuman.jpgJe suis régulièrement contrarié par la désinvolture dont font souvent preuve les gens autour de moi lorsqu'il s'agit d'évoquer ma dilection pour les cheveux courts. Hier encore la factrice avec qui j'aime quelques fois parler de la pluie et du beau temps et qui elle même avait, à mes yeux, un style très affirmé avec les cheveux courts avant qu'elle ne décide de les laisser pousser pour avoir aujourd'hui une sorte de queue d'opossum qui pendouille à l'arrière de son crâne, ma factrice donc qui connaît mon penchant pour les jolies nuques bien dégagées me lance tout à trac qu'elle a croisé le matin même ..." une fille qui vous aurait plu, tondue comme un bidasse. C'est un genre...." Oui pour sûr, c'est un genre. 

Cela me contrarie de voir que dans l'esprit de certain, aimer les femmes aux cheveux courts signifie espérer les voir toutes avec la boule à zéro. Ce serait même plutôt le contraire en réalité. Étant tellement préoccupé par l'esthétique de la coiffure, l'harmonie d'un visage et de son écrin, la sophistication et le caractère révélés par une belle coupe, je sais qu'il est assez rare qu'une tonte radicale puisse aller à chacune. Il y a de nombreux exemples de réussites, on en connaît tous, la jeune Sinead O'Connor était sublime, Natalie Portman aussi, mais il faut être sérieux, ça ne va pas à tout le monde. Et le pire est d'affirmer sans ciller qu'une femme devrait me plaire parce qu'elle est aux yeux des autres "tondue comme un bidasse" ce qui est une façon très dénigrante de parler à la fois de la coupe de cheveux de cette personne et de traiter les militaires. 

On peut avoir les cheveux coupés très courts sans pour autant être tondu. Préciser que cela est fait comme pour un "bidasse" sous entend que c'est moche et fait brutalement ou que l'on considère que avoir les cheveux coupés ras est forcément laid. Bref! Ça ne veux rien dire. Je connais des femmes, jeunes et belles, qui par choix on fait abstraction de l'artifice de séduction féminine que représente leur chevelure et qui de fait sont des personnes éminemment authentiques.

Sans oublier que parfois le choix n'est pas en option... En tout cas c'est toujours lié à une décision importante et cela m'inspire plutôt du respect.

 

Photo: Andréas Heumann

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