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Les Affranchies
Articles récents

Ainsi soit-elle

26 Juillet 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Ainsi soit-elle

Elle se demande si toutes les petites filles, comme celle qu'elle était, rêvent de devenir des princesses. Et si toutes, comme elle à présent, réalisent que ce fantasme était un piège...

La nostalgie la fait sourire, à peine, quand elle se rappelle ces jeux d'enfant où son rôle était toujours celui d'une victime sauvée par un prince providentiel, toujours plus fort, toujours plus malin. Les garçons s'y entendaient bien pour maintenir les choses, comment diable auraient-ils pu être veuves ou orphelines, eux, il fallait pour ça être une fille, avec robes et cheveux longs, avec une fragilité un peu idiote, même si ce n'était que pour "de faux".

Et quand, dans un sursaut d'amour propre, elle voulait, à son tour, être le vaillant chevalier ou le cowboy intrépide, tout le monde se défilait... Elle a bien tenté d'entrainer ses copines dans ses jeux où le genre importait peu. Enfant on peut tout se permettre, héros ou héroïne, l'imagination a le pouvoir de vous transformer... Les copines préféraient toujours être Bo Peep la bergère plutôt que Woody ou Buzz l'Eclair.

Et puis certaines choses ont changées. Comme l'été où sa mère lui a coupé les cheveux. Les garçons la voyaient différemment, les filles aussi. Finalement elle était libre de choisir son camp... Comme aujourd'hui

En y pensant, elle se dit que ses enfants n'auront peut être pas ces problèmes là...

Photo: Ryan Plett

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Tomboy chic

25 Juillet 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses, #Humeurs

Tomboy chic

Elle a les cheveux longs, oui c'est vrai. Mais c'est davantage à la manière d'un garçon rebelle.

Pour un peu elle se sentirait bien plus féminine si elle cédait à la tentation de les couper. D'ailleurs elle les a eu courts déjà, elle se connait par coeur. Dans son esprit elle est une femme aux cheveux courts, bien sûr, mais elle cultive son image, comme un exemple parfait de ce qu'il ne faudrait pas faire en la jugeant simplement sur sa semblance. Comme ces gens qui se contentent de la couverture d'un livre sans même le lire...

Sous ses longs cheveux couleur de miel, elle garde, secrète et inaccessible, sa nuque tondue qu'elle ne révèle qu'aux intimes.

Ainsi tout le monde la croit femme féminine, au delà de son costume de vêtements masculins, mais en réalité elle est sans genre, élégant tomboy, androgyne fantastique qui joue de la stupidité de ceux qui ne voient que les apparences...

Photo: Mario Sorrenti

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La femme est l'avenir de l'homme...

23 Juillet 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

La femme est l'avenir de l'homme...

... et peut être que ça commence par les podiums du Prêt-à-Porter.

Avant, Kris Gottschalk était blonde, avec une coupe au carré un peu passe-partout... Et puis un jour son destin a changé. L'aiguillage a été un peu brutal, un accident de moto qui lui a brisé quelques os et laissé de belles cicatrices. A cause d'une plaie au cuir chevelu elle s'est tondue... et le regard des autres sur elle a changé

La femme est l'avenir de l'homme...

Une révélation! Comme Saul sur le chemin de Damas, Kris sort de cette épreuve avec un apétit de vie et une ouverture d'esprit bien différent.

Elle garde les cheveux courts, très courts, toujours plus courts et la voici aujourd'hui, comme d'autres avant elle, poussée vers les collections Homme pour défiler sur les podiums.

La femme est l'avenir de l'homme...

Evidemment qu'elle n'avait pas envisagé cela au début de sa carrière, mais pourtant tout semblait assez évident, morphologiquement, mentalement... Non pas qu'elle se sente plus masculine, c'est tout le contraire. Cette confiance en elle découverte après l'accident, ce sentiment d'être tout à fait bien dans sa peau, lui donne l'envie de tout oser, sans peur qu'on se méprenne sur sa vraie nature.

La Vie vous joue de ces tours des fois....

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De l'audace, de l'audace... toujours de l'audace

22 Juillet 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

De l'audace, de l'audace... toujours de l'audace

C'est comme un canapé moelleux, si on n'y prend pas garde, on se laisse envelopper, on s'enfonce dans ce confort tiède et on finit pas s'endormir...

Ça n'a l'air de rien, tellement on est habitué ici, à voir de jolies femmes aux cheveux courts. Le climat ambiant pourrait nous laisser l'illusion que le monde tout autour fonctionne aussi comme ça... Et pourtant!

Est-ce qu'on imagine réellement l'audace, le courage, la confiance qu'il faut, quand on a 20 ans, pour sortir du cadre, oser l'improbable, façonner son image à son idée, affirmer ses idées au monde entier et s'assumer alors que le plus grand nombre trouve son bonheur, anonyme au milieu du troupeau?

Imaginez seulement le poids du "qu'en dira-t-on" autour de vous, pour vous même parfois. L'appréhension de choisir un vêtement qui plait mais qu'on "osera" pas porter dans la rue, l'envie d'un tatouage, mais la peur de le montrer, ce désir insensé d'être absolument soi même, totalement affranchi(e) de ce fameux "qu'en dira-t-on", juge illusoire et fantoche qui veille sur la harde de monsieur Panurge, toujours prêt à plonger la tête qui dépasse dans le bidet des conventions.

On peut toujours sourire, faire la moue et considérer avec un léger mépris ce sujet si futile, mais n'empêche, une simple coupe de cheveux change parfois bien des choses. Cette affirmation de soi, ce signal envoyé à la ronde, cette façon de rejetter les conventions, de refuser le rôle et d'imposer sa propre interprétation, tout cela est bien plus important qu'on ne l'imagine.

Alors je dédie cette photo de Loreta à toutes celles qui n'ont pas peur d'être elles mêmes, qui sont à la barre de leur navire, capitaines pleins de courage, qui résistent au quotidien sournois qui voudrait à tout prix les dissoudre dans la masse.

Photo: Loreta Shabani

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Le Diable est dans les détails

21 Juillet 2015 , Rédigé par jeaneg

Le Diable est dans les détails

Il suffit de pas grand chose parfois, pour boulverser l'image que l'on souhaite donner de soi...

Prenons un exemple au hasard... la coupe de cheveux!

Après les étapes préliminaires, cheveux longs, puis un peu courts, puis plus courts, le virus se développe et arrive enfin cette période où c'est vraiment cette coupe qui vous tente, un besoin quasi irrépressible d'avoir le tour d'oreille et la nuque presque rasés, dans un style finalement assez tendance en ce moment...

Si vous n'y prenez pas garde et si votre coiffeur n'est pas totalement complice de vos désirs, vous risquez de vous retrouver avec une coupe... comment dire... très courte certes, mais dans un style de footballeur de division d'Honneur qui malheureusement se voit de plus en plus fréquemment : les côtés "passés" à la tondeuse munie d'un sabot et la ligne d'implantation conservant cette épaisseur d'un ou deux millimètres ménagée précédemment, coupée droite de manière artificielle, les pattes en pointe, dessinées au rasoir...

Des détails me direz vous? Tttttt... Pour avoir du style, tout est dans les détails. Et en l'occurence, pour passer d'une coupe, très courte mais sans saveur, à un style remarquable, il faut l'audace et la détermination qui font les vraies femmes aux cheveux courts. "Effacer" la ligne d'implantation des pattes à la nuque, fondre un dégradé minutieux, joignant les côtés presque "blanchis" avec la masse des cheveux conservée plus longue dessus. Un style qui n'est déjà plus forcément à la portée de la coiffeuse du quartier...

Photo: Anaïs ( qui a bien compris l'importance des détails )

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Frida m'a flingué

20 Juillet 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Ma Psy et Moi

Frida m'a flingué

Je me sentais, ce matin là, proprement irrésistible. Autant dire "fier comme un alpaga". Néanmoins j'avais rendez vous au cabinet de ma thérapeute bavaroise, une sorte de consultation de routine. Comme Ipomée, la secrétaire portugaise, voulait, par habitude, faire barrage en me voyant, je la narguais avec délectation, lui mettant sous le nez mon nom sur le carnet de rendez vous de sa patronne, événement parfaitement improbable pour elle.

Une fois vautré sur le chesterfield sans âge, sans attendre que Frida m'interpelle je lui lançais tout de go:

Moi"- Sans m'vanter, Frid' tu trouves pas que je suis vraiment "l'homme idéal"?

Ma Psy - Dézolé, mais che ne crois pas non...

Moi - Mais euh....

Ma Psy - La férité c'est que tu es terriblement misogyne en réalité.

Moi - Non mais attend! Il n'y a pas plus amoureux des femmes que moi. Je suis ouvert d'esprit, intelligent, pas jaloux pour un mark, nous formons un trio harmonieux...

Ma Psy - Tu es amoureux des femmes aux cheveux courts, des femmes au caractère solide, des femmes qui savent considérer leur part de masculin, qui sont authentiques et audacieuses... c'est vrai.

Mais tu méprises toutes les autres, tu moques les femmes qui sont trop féminines, un peu soumises et sans cervelles, celles qui n'osent pas se révéler à elles mêmes ou qui n'en n'ont finalement pas envie, celles qui se complaisent dans un rôle de femme au foyer désespérée...

Moi - Mais euuuuuh...

Ma Psy - ... En réalité les femmes comme ça t'exaspèrent, tu les trouves stupides tellement tu es prétentieux et sûr de toi.

Mais on t'aime quand même hein!

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Divine Lu

18 Juillet 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Portrait

Divine Lu
Divine Lu

J'ai vraiment une vie formidable!

Ce matin j'ai rencontré Ludivine. On se connaissait déjà un peu, mais à travers les réseaux sociaux ce n'est jamais vraiment idéal. Par chance, c'est à Sète ( 7à7? ) qu'elle vient prendre quelques jours de vacances avant de retourner dans la Région Parisienne où elle vit et travaille à présent. L'occasion était belle pour une rencontre in real life!

Tout a commencé sur Instagram avec cette photo où elle révèle avec plaisir l'endroit où elle se fait habituellement couper les cheveux. La Shaperie, un endroit un peu atypique, à la fois barbershop et ... lunetier. Un endroit où elle se sent à l'aise.

A l'aise comme la première fois où, adolescente, elle décide enfin de couper radicalement ses cheveux longs. Depuis le temps que cela trottait dans sa tête de petit tomboy, elle s'est ce jour là révélée à elle-même, comme libérée de l'hypocrisie dans laquelle elle se maintenait en "jouant la fille".

Les cheveux très courts enfin, Lu a découvert le regard des autres sur l'ambiguité de son allure. Mais comme elle l'assume totalement, cela l'amuse toujours quand le serveur s'approche en disant:" Et pour ces messieurs...?"

Divine Lu

Ici, à Sète, elle ne manque jamais l'occasion pour aller se faire couper les cheveux, chez ce coiffeur qui la connait depuis longtemps et qui sait parfaitement fondre ce dégradé autour de ses oreilles et raser sa nuque dont elle connait les puissants pouvoirs.

Lu vend des fringues d'une marque branchée à laquelle elle s'identifie parfaitement. Elle aime le foot ( même celui des garçons... ), adore le contraste entre la netteté des contours et le messy de sa chevelure dessus, porte des casquettes de rappeur et n'exhibe pas ses tatouages.

Et puis surtout, quand on la connait " en vrai ", Lu a un merveilleux sourire.

Divine LuDivine Lu

Ludivine sur Instagram

@lu.glz

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Dans ses deux mains

17 Juillet 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Divers & variés

Dans ses deux mains

Dans ses deux mains
sous ma jupe relevée
j'étais nue comme jamais
Tout mon jeune corps
était en fête
des cheveux de ma tête
aux ongles de mes pieds
J'étais une source qui guidait
la baguette du sourcier
Nous faisions le mal
et le mal était bienfait.

Texte: J. Prévert - Fatras 1966

Photo: Flickr Miss Complejo

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Maintenance

14 Juillet 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Maintenance

C'est un constat généralisé... et sans appel:

La Vie est injuste

On le sait, c'est comme ça et on y peut rien!

Quand je dis ça, j'ai une pensée toute compatissante pour celles qui, faute de temps ou victimes d'une conjoncture de vents contraires, ne parviennent pas, au delà des 4 semaines fatidiques, à caler un rendez vous chez le coiffeur et constatent jours après jours les inéluctables progrès de leur détresse capillaire.

Dans ces périodes funestes, quelles sont celles qui n'ont pas rêvé d'avoir épousé une fois pour toute leur figaro ou d'être la meilleure amie - à la vie, à l'amour - avec une pro du ciseaux sculpteur et de la tondeuse Wahl? Ne niez pas, je le sais!

Comment alors, dans de telles conditions, supporter l'aisance avec laquelle certaines parviennent à se couper toutes seules les cheveux? Pire encore, quand cordonniers elles-mêmes, elles réussissent à être les mieux chaussées du quartier, alors que le dicton populaire leur promet le contraire?

Non vraiment c'est trop injuste.

Photo: Alana Lucia, barber at Blindbarber

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Testament

13 Juillet 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

Testament

Ne m'en veux pas, je crois que ma tendresse est épuisée. Je ne sais plus rien dire comme je le faisais avant et qui te faisait sourire. Je ne sais plus rien écrire, que des mots qui se bousculent et ne veulent rien dire. Tu vas partir, je le sais, et je suis incapable de te retenir, impotent, impuissant, invalide, imbécile...

En gardant ces années durant tout ces sentiments enfermés, j'ai cru que j'en aurai pour le reste de mes jours à les laisser s'échapper, goute à goute d'un sérum vital.

Mais le ru s'asséche. Mon coeur dans son abri de béton, à nouveau se dessèche. Toutes ces belles paroles, tout ces mots d'amour n'ont pas servi à le guérir, à peine à te séduire...

J'ai cru un moment m'être sauvé, avoir réussi en parlant de toi à devenir meilleur. Ces instants m'exaltaient, j'en avais presque les larmes aux yeux, j'ai parfois frôlé l'overdose et me moque toujours de ceux qui n'y comprennent rien.

Tu es toujours cette femme aux cheveux courts à qui personne n'avait songé raconter son histoire, celle qui croyait secret ce plaisir éprouvé de dévoiler sa jolie nuque, celle qui est assez forte pour faire, chaque jour, front aux idiots qui ne savent pas voir et qui croient comme des ânes, qu'en taillant ta chevelure tu abandonnes ta féminité...

Je t'aime encore, mais je ne suis plus bon à rien si je ne sais pas dire à quel point.

Ne pars pas tout de suite, laisse moi un peu d'espoir. Peut être que là, au fond du sarcophage de béton où mon coeur se protège, il reste un peu de cette tendresse à distiller...

Photo: Wendy Lehmann

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